Titulaire d’une licence (2019, Aix-Marseille Université) et d’un master en anthropologie (2021, Aix-Marseille Université), Constance Moréal de Brevans est doctorante en anthropologie depuis l’année 2023-2024.
Sa recherche de master 2 intitulée « ‘On est le tremplin…’. Anthropologie de la mort et des morts en soins palliatifs » l’a menée à axer sa thèse sur les politiques publiques de gestion de la maladie grave et incurable, et de la fin de vie sur le territoire français. Elle s’intéresse à la question de l’accès et du choix en matière de prise en charge palliative aujourd’hui en France.
Sa thèse porte sur les enjeux et problématiques des prises en charge de la maladie grave et des parcours palliatifs au sein des institutions hospitalières françaises. Elle vise à montrer la complexité et la pluralité des pratiques liées aux prises en charge de la maladie grave, et des situations palliatives pouvant lui faire suite. L’annonce du diagnostic, puis les pronostics réalisés, l’annonce de l’incurabilité, et l’insertion du palliatif dans les soins sont autant de moments où les normes, représentations et vécus de la maladie et de la mort comme risque plus ou moins imminent s’observent. La thèse vise donc à exposer différents niveaux d’analyses des pratiques et discours relatifs à la maladie, la mort, et à la fin de vie.
En ce sens, c’est l’entrée précoce possible dans un parcours palliatif étirant les temporalités et les modalités de prise en charge qui est étudié. Les trajectoires thérapeutiques suivies par les malades sont multiples. La thèse s’appuie sur une approche novatrice en s’intéressant à des parcours complexes mettant en scène une variété d’intervenants thérapeutiques faisant sens pour le malade mais aussi les professionnels de santé l’accompagnant. Ainsi, Constance Moréal de Brevans s’intéresse aux trajectoires de soins aux temporalités étendues et non concentrées uniquement sur les derniers jours de vie, mais sur les décisions, discours et contextes qui y mènent. Elle cherche à interroger comment le statut de patient atteint d’une maladie grave, potentiellement incurable, déterminent des décisions en matière de parcours de soins, comment des représentations de la fin de vie et de la mort structurent les trajectoires de soin, et comment le statut de soins palliatifs inscrit les patients dans un système de représentations influençant leurs prises en charge.
La position de la doctorante en tant que co-directrice du séminaire « Les Morts, du trépas à la tombe » et du réseau « Les Morts. Regards, récits, réflexions » lui permet de continuer à travailler autour des questions mortuaires et funéraires ayant été au cœur de sa recherche de master 1 intitulée « ‘Les mains gantées de la mort’. Regards anthropologiques sur les professionnels de la mort ».
Bénéficiaire d’une Convention industrielle de la formation à la recherche (CIFRE) depuis décembre 2023.
Thématiques de recherche :
Maladie grave, Fin de vie, Soins palliatifs, Mort, Hôpital, Professionnels de santé