Session DOUBLE VISION

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DOUBLE VISION vous propose une nouvelle séance proposée par Claire Lasolle, 

Rendez vous

 jeudi le 19 Décembre au Vidéodrome2 à 20h30 ! 


 

19 DÉCEMBRE - 20h30 

DOUBLE VISION

 

LE RÉEL ET SON DOUBLE

 

PROGRAMME 

 

  • Strange Weather de Peggy Ahwesh | 1993 | États-Unis | 50 min
  • An Infinite Loop for Resistance de Michael Woods | 2017 | États-Unis | 6 min
  • Sanctus de Barbara Hammer | 1990 | États-Unis | 20 min

 

L'expérimentation qui prime ici dans ce programme permet de brouiller, d’interroger la vérité qui semble se donner immédiatement dans le mode même de l'enregistrement du monde par les médias convoqués : Le Pixelvision de Fischer-Price et les rayons. 

James Wickstead a conçu Pixelvision PXL, l'un des nombreux caméscopes commercialisés pour les enfants à la fin des années quatre-vingt, afin de produire des vidéos domestiques bon marché. Outil d'introspection, conçu pour la domesticité adolescente, la Pixelvision garantit l’intime, et c'est bien de cette présupposée relation privée à l'outil que Peggy Ahwesh part pour jeter le trouble autour du storytelling d'une confession nocturne et hypnotique.

« Sanctus » de Barbara Hammer résulte de sa rencontre fortuite avec des archives, une boîte de film 35 mm non ouverte portant la mention « Watson's X-Rays » (rayons X de Watson). Il s'agissait des images d'une série d'expériences de cinéfluorographie (images radiographiques en mouvement) menées par le radiologue, médecin et cinéaste d'avant-garde James Sibley Watson et ses collègues dans les années 1950. 

Sanctus est le résultat d'un remaniement de ces images trouvées. Comme l'affirme Ara Osterweil, l'interférence de Hammer avec les images ne fait pas qu'obscurcir la « vérité » anatomique que les images radiographiques tentent de révéler, mais souligne également une façon dont « le corps de la femme peut résister à la cession de ses secrets corporels au regard masculin qui a été autorisé à les interpréter ». 

En jonction, le travail de montage et de recyclage des images puissant et acéré de Michael Woods décline un univers paranoïaque où plane la menace de la dissociation et qui traduit l’explosion de notre système de repères en raison de ce qu'il nomme la maladie digitale. « La Maladie Digitale est le mal au coeur de la représentation arbitrée et, tout comme le spectacle et la négation qui sont au coeur du simulacre, la Maladie Digitale avance droit vers l’éradication du réel et la propagation de son double».

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DOUBLE VISION 

  • est un appel et une réponse 
  • est un phénomène dans lequel l'enregistrement du monde est projeté en retour sur lui-même 
  • est une nouvelle série de projections mensuelles 

 

DOUBLE VISION est proposé dans le cadre d'une programmation mensuelle qui associe des œuvres cinématographiques radicales, transformatrices et visionnaires a leur propre miroir. Avec des essais critiques, des programmes de films et de vidéos sélectionnées, des cinéastes internationaux invite.e.s et des films tires de l'histoire riche et complexe de l'anthropologie visuelle et du cinéma expérimental, DOUBLE VISIO cherche a tracer une ligne d'influence émotionnelle, politique, viscérale et critique entre ce qui est ressenti, ce qui est vu, ce qui est connu et ce qui peut etre compris. 

DOUBLE VISION est proposé par la chaire d'excellence ANFAA (A*Midex/lDEAS-AMU-CNRS) en partenariat avec La Fabrique des écritures ethnographique (FEE) et Videodrome2. 

 

 

Logo ANFAA  (A*Midex/lDEAS-AMU -CNRS)

 

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version Anglaise

 

<0> <0> 19 DECEMBER - 20h30 <0> <0> DOUBLE VISION!

 

THE REAL AND ITS DOUBLE

 

PROGRAMME 

Proposed by Claire Lasolle

 

Strange Weather by Peggy Ahwesh | 1993 | USA | 50 min

An Infinite Loop for Resistance by Michael Woods | 2017 | USA | 6 min

Sanctus by Barbara Hammer | 1990 | USA | 20 min

 

 

The experimentation at the heart of this program blurs and questions the truth that seems to be immediately given in the very way the world is recorded by the media used: Fischer-Price's Pixelvision and rays. 

James Wickstead designed Pixelvision PXL, one of the many camcorders marketed to children in the late 1980s, to produce inexpensive home videos. A tool for introspection, designed for adolescent domesticity, the Pixelvision guarantees intimacy, and it is indeed from this presupposed private relationship to the tool that Peggy Ahwesh takes her starting point to cast confusion around the storytelling of a nocturnal and hypnotic confession.

Barbara Hammer's “Sanctus” is the result of a chance encounter with an archive, an unopened 35mm film canister labeled “Watson's X-Rays”. These were images from a series of cinefluorography experiments (X-ray images in motion) conducted by avant-garde radiologist, physician, and filmmaker James Sibley Watson and his colleagues in the 1950s. Sanctus is the result of a reworking of these found images. As Ara Osterweil argues, Hammer's interference with the images not only obscures the anatomical “truth” that the X-ray images attempt to reveal but also highlights a way in which “the female body can resist the surrender of its bodily secrets to the male gaze that has been allowed to interpret them”. 

Michael Woods' powerful, sharp editing and recycling of images creates a paranoid universe where the threat of dissociation hangs in the air, reflecting the explosion of our system of reference points as a result of what he calls digital illness. “Digital Illness is the evil at the heart of arbitrated representation and, like the spectacle and negation at the heart of simulacra, Digital Illness advances straight towards the eradication of the real and the propagation of its double”.

 

 

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DOUBLE VISION 

is cinema and its echo 

is a phenomenon in which the recording of the world is projected back on itself 

is a new monthly screening series 

 

DOUBLE VISION 

is offered in a monthly double bill of programs that take radical, transformative, and visionary works of cinema and pair them with their mirror selves. Featuring critical essays, curated film/video programs, visiting international filmmakers, and focusing on films drawn from the rich and complicated histor/ies of visual anthropology and experimental cinema, DOUBLE VISION looks to draw an emotional, political, visceral, and critical line of influence between what is felt, what is seen, what is known and what can be understood. 

 

DOUBLE VISION 

is presented with the support of the ANFAA A*Midex Research Group (AMU/IDEAS) in partnership with La Fabrique des ecritures ethnographique (FEE) et Videodrome2.